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Comprendre l’endométriose

Généralités

Cette maladie toucherait 10% des femmes en âge de procréer, soit 190 millions de femmes dans le monde, avec un coût comparable à celui de la prise en charge du diabète en France.

Néanmoins les données épidémiologiques concernant l’endométriose sont peu précises, du fait d’une part de la variabilité de la présentation clinique de la maladie, et d’autre part, des critères diagnostiques, nécessitant une histologie (un prélèvement et une analyse des lésions), le plus souvent chirurgicale.

Entre 50 et 80% des femmes en souffrent

L’endométriose existerait chez 50 à 80% des femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques, et jusqu’à 50% des femmes consultant pour infertilité. Malgré cette très forte prévalence, il existe toujours un retard diagnostic moyen de 7 ans.

C’est une pathologie de plus en plus connue et reconnue.
Une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose est mise en place depuis 2021, avec le triple objectif d’encourager la recherche, améliorer l’offre de soins, et informer le grand public.

Depuis janvier 2022, elle est reconnue au titre d’Affection de Longue Durée hors liste (ALD 31).

Définitions et présentations

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique décrite comme étant inflammatoire et dépendante des hormones féminines : les œstrogènes.

Elle toucherait jusqu’à 10% des femmes.

Elle est définie par la présence de tissu endométrial (épithélium et/ou stroma) ectopique, en dehors de la cavité utérine.

L’endomètre subit des modifications de forme et de volume au cours du cycle menstruel et est responsable des saignements vaginaux lors des menstruations.

Douleurs d’Endométriose : Comprendre l’Endomètre Ectopique

L’endomètre situé en dehors de l’utérus (le plus souvent dans l’abdomen) saigne également pendant les menstruations pouvant entrainer des douleurs intenses.

L’endomètre dit « ectopique » (en dehors de l’utérus) peut se déposer n’importe où dans l’abdomen. Le plus souvent les lésions d’endométriose se forment sur le péritoine (membrane qui recouvre les organes) et peuvent donc entraîner des douleurs de localisations très variables en fonction de leur situation anatomique.


Les différentes formes d’endométriose

Bien que le diagnostic puisse être évoqué sur la base d’éléments cliniques et radiologiques, son diagnostic formel est histologique.

Il existe trois principaux types d’atteintes endométriosiques, souvent associés entre eux :

L’endométriose péritonéale superficielle, définie par une infiltration de moins de 5 mm du péritoine

L’endométriose profonde, définie par une infiltration de plus de 5 mm du péritoine et/ou atteignant la paroi d’organes abdomino-pelviens (tube digestif, uretère, vessie ou vagin)

L’endométriose ovarienne ou endométriome

  • Schéma montrant plusieurs lésions d’endométriose : 1) sur l’ovaire (endométriome), 2) superficielle (sur le péritoine ici en rose) ; 3) profondes (envahissant le péritoine et les organes sous-jacents (vessie, rectum), et de l’adénomyose (en rouge).

    Les organes sont recouverts d’une fine membrane (ici en rose) nommée le péritoine sur laquelle se posent les lésions d’endométriose. Celles-ci peuvent infiltrer le péritoine et envahir les organes adjacents. Les lésions, en fonction de leurs localisations, peuvent donc entrainer des douleurs variables (au niveau de la vessie, du rectum, de l’utérus…).

• L’adénomyose

On parle également d’adénomyose (ou « endométriose interne » : l’endomètre se situe dans le myomètre de l’utérus mais hors de la cavité utérine qu’il tapisse en situation normale).

On différencie l’endométriose externe de l’endométriose interne (ou adénomyose). En dépit de leurs probables caractéristiques physiopathologiques communes, l’endométriose et l’adénomyose sont considérées comme deux pathologies différentes.

• Les endométriomes ou lésion ovariennes

Peuvent être responsables de douleurs pelviennes et d’infertilité, ou être totalement asymptomatiques.

• Les lésions superficielles

Peuvent prendre plusieurs aspects : elles sont décrites « en poudre brûlée » ; « en coup de feu » ; de couleur rouge, bleutée, noirâtre ou marron foncé ; en forme de rétraction tissulaire, de cicatrice stellaire ou de nodule kystique. Généralement, on décrit les lésions rouges et inflammatoires comme des lésions actives et récentes, puis au fur et à mesure des cycles et des saignements, elles deviennent pigmentées avec une composante fibrosée qui augmente jusqu’aux lésions blanches fibreuses rétractiles. Elles sont rarement visibles à l’imagerie.

• L’endométriose profonde

Touche principalement le compartiment postérieur (en arrière de l’utérus), à savoir les ligaments utérosacrés (allant de l’utérus au sacrum), le torus (la partie postérieure et inférieure de l’utérus), les culs-de-sac vaginaux postérieurs.
L’atteinte digestive est l’atteinte extra-génitale la plus fréquente de l’endométriose profonde.
L’atteinte extra pelvienne peut toucher les coupoles diaphragmatiques (le diaphragme sépare l’abdomen du thorax).
Les symptômes peuvent donc être très variés allant de la douleur pelvienne à la douleur thoracique, ce qui explique les difficultés diagnostiques.
L’intensité de la douleur peut également être variable.

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